
La recette est simple, vous prenez un héros banal, atteint tout de même
d'une maladie commune, la manie des collections, vous le faites évoluer
de désagréments en cure de désintoxication au contact de personnages
aussi drôles que farfelus, vous lui donnez des parents très kitch, lui
faites rencontrer dans des circonstances abracadabrantesques sa future
épouse, son beau-frère très beauf, des amis très speed et vous obtenez
le décor improbable des pérégrinations de ce héros Hector (allusion à
Homère?) qui découvre en pleine phase de rémission de sa collectionnite,
le fameux potentiel érotique de sa femme. Ce dernier s'exprime sous une
forme ménagère que le lecteur découvrira, fantasme partagé, puisque
parents et amis sont également sensibles à l'érotisme domestique de
Brigitte. Tout irait pour le mieux si Hector ne se faisait des nœuds au
cerveau et soupçonnait sa femme de quelque tromperie. Le malentendu est
vite dissipé grâce à l'aide musclée du beau-frère cycliste "Gérard",
cela ne s'invente pas....Au final une happy end aussi extravagante que
l'ensemble du livre. Evidemment ce n'est pas de la "grande" littérature ,
mais que ce livre est drôle, franchement hilarant par moments. L'auteur
ne se prend pas au sérieux et grâce à son humour très communicatif,
dénonce tous nos travers, et les turpitudes fantasmatiques de nos
psychés manipulés par la psychanalyse et la doctrine post moderne de la
libération sexuelle. Il revient aux valeurs très simples (la soupe de
maman), la joie de faire l'amour tout simplement, et le poing dans la
figure quand on ne se comprend pas. On l'a compris, ce livre oscille
entre Rabelais, John Irving, Freud, les Bidochons et la petite histoire
du bonheur. En tous cas un vrai petit plaisir littéraire à consommer
sans modération!
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